Du texte, de la page comme paysage
J’ai récemment produit une création nommée Faire Page paysage où, continuant mon apprentissage du logiciel de montage vidéo Shotcut avec et sans manuel1, j’ai touché du doigt l’animation graphique du texte pour
Faire que les choses du texte bougent sous lui #
ce n’est plus juste histoire de
faire bouger le texte, de le faire trembler, de le faire s’estomper ou de le faire appaître avec lenteur,
c’est histoire de
l’inscrire dans un lieu où des choses bougent, se forment.
Créer un espace dynamique du texte qui lui échappe tout en le portant, comme un lit un peu bancal,
où les formes du monde de meuvent
où la page elle-même est en vie,
présente sous le texte,
venant parfois le rendre absent.
Montrer page blanche #
L’idée de travailler sur la page blanche,
sur sa texture, sur sa projection, sur ce plein vide, sur sa poétique
était présente depuis longtemps. Et elle venait principalement d’un manque.
Je n’ai jamais trouvé que les pages blanches que me proposaient l’écran étaient authentiques
sans grain dans le blanc, sans plis ni rides, sans contours en relief
infinies, incassables, indéchirables
des blocs blancs trop propres
Dans ces espaces aux potentiels sans fin, la notion de linéarité de l’écriture et de la lecture trouve peu de sens.
Pour qu’il y ait une ligne, il faut une fin que déjoue le scroll impassible.
C’est pourquoi ma page blanche est une numérisation d’une page blanche vraie, orientée au format paysage, et idéale, étirée pour convenir au format de mon écran de montage.
Une image-page qui a ses propres fins, et où, pour déjouer la linéarité de toute lecture, l’objectif était de ballader le texte, de lui donner des obstacles, de l’empêtrer dans une matière qui coupe son flux.
Tableaux sur table #
J’ai pensé la page paysage par chapitres ou plutôt tableaux.
Extraits Tableau 1 #
Extrait Tableau 2 #
Extrait Tableau 3 #
Extrait Tableau 4 #
Le tableau final réunit l’ensemble des mouvements, l’ensemble du parcours pour créer un image qui compose le titre réel.
Tableau final #
On est condamné à la linéarité #
Il y aura toujours une linéarité.
On passe toujours d’un tableau à un autre, et on lit toujours dans un sens, on voit toujours des lignes de textes comme des mouvements et on les suit du regard comme un horizon,
Mais
peut-être
à certains moments
dans certaines attentes
on aura pu chercher le texte hors de la ligne,
dans un recoin
derrière une ombre
en amont de la page.
En écho Faire page paysage est le Texte Plastique 3
-
Voir post sur le sujet ↩︎